J'étais sorti de la cafétéria en laissant les portes se claquer derrière moi. Comme à mon habitude, j'abordais la plus joyeuse de toutes mes humeurs alors que je jurais encore sur l'élève qui avait tenté de m'adresser la parole. Est-ce que je pouvais quelque chose si la plupart des personnes ici étaient nulles en littérature ? Cela devenait encore moins mon problème si elles osaient m'interrompre en train de manger ; et pire encore, en train de manger et de lire. Surtout un chef d’œuvre de Stephen King.
Je jette un coup d’œil à ma montre et remets ma veste en place. Bon, j'étais peut-être aller trop loin cette fois. Faire tomber ma chaise en me levant pour pousser le garçon avec mon livre et en lançant une vieille citation à la Nietzsche n'était peut-être (peut-être) pas la bonne solution. Je réfléchirais plus tard à comment les renvoyer sans faire tomber la cafétéria dans un silence de moine – et surtout comment ne pas s'énerver au point de sortir de cette dernière. On ne plaisantait pas avec la nourriture.
Affichant alors un léger sourire, c'est dans le carrefour d'un couloir que je vis au loin une silhouette qui ne m'était pas inconnue. Le meilleur ami du garçon que je détestais le plus ici – allias le chauffeur de salle, comme j'aimais l'appeler. Il faisait parti des seules rares personnes que j'appréciais dans l'établissement ; et surtout parce que j'adorais plaisanter avec lui. Même si il avait grandement baissé dans mon estime le jour où j'avais appris qu'il fréquentait l'autre.
- Eh, Minho, attends-moi, je suis là !
Je n'attendis pas que tu te retournes pour aussitôt me planter face à toi.
- On vient encore de m'emmerder à la cafétéria. Des gens qui ont besoin d'aide pour des dissert, enfin tu vois, le genre de truc de débutants...
Je te souris légèrement, puis t'observe un court moment avant de te montrer mon livre. Il portait le nom de Misery. Je tourne mes yeux vers lui puis me rapproche de toi en retroussant le coin de mes lèvres.
- C'est une femme qui séquestre un homme, elle finit dingue de lui et puis, tu vois la suite, enfin... Ça te donne peut-être une idée ? Parce que t'as beau essayer, tu ne mets pas grand monde dans ton lit.
☐ Un mégot de cigarette tomba par terre, alors qu'un bel homme passait une main dans ses cheveux d'une manière sexy. Cet homme, c'était moi bien sûr. Qui ça pourrait bien être d'autre ?
C'est toujours agréable de venir fumer une cigarette, après avoir cousu toute la matinée. J'avais commencé une robe printanière, dans le style bohème. Pour le moment, je suis plutôt fier. Comme à chacune de mes créations. Je le sais très bien que je suis talentueux en couture. Et je ne le cache pas bien sûr. Je soupirais joyeusement, regardant une dernière fois le ciel bleu avant de me décider à rentrer dans l'établissement. Qu'allais-je faire maintenant ? Je crois que j'avais un cours de littérature, mais mes relations avec la prof Day Liesel, ou la connasse du café pour les intimes, ne me donnait pas du tout de motivation pour aller en classe. Je me disais que j'allais bien pouvoir sécher son heure. Surtout que la littérature ne me sert pas à grande chose pour mes études de styliste. Je pense qu'ils ont mis ce cours juste pour notre culture et savoir dans la langue. Alors, c'est en repensant à ses mauvais souvenirs avec cette femme que je me mis à marcher dans l'école, à la recherche d'une occupation digne de Choi Minho.
Lorsque je marchais tranquillement, les mains dans les poches, j'entendis quelqu'un derrière moi m'interpeller. Je n'avais même pas eu le temps de me retourner pour le regarder, que Jaehin se mit devant moi. Un sourire s'afficha sur mon visage. Et bien, je l'avais trouvé mon occupation, j'allais passé du temps avec lui.
J'aime bien encore Jaehin, même si mon poussin alias Daeho, ne le supporte pas. Mon pauvre meilleur ami qui se retrouve en colocation avec un gars qu'il déteste. Je le plains quand même. J'aimerais pas me retrouver avec Liesel moi. Certainement pas. Au moins je la vois, au mieux je me porte. Mais revenons à Jaehin. J'écoutais ce qu'il me disait. On l'emmerdais ? Je n'étais pas au courant de ça. En même temps, je m'intéresse rarement aux problèmes des autres, à par ceux de mes amies les plus proches. Avec Jaehin, on est pas les personnes les plus complices mais on s'entend plutôt bien.
Un livre apparu devant mes yeux et je lisais donc le titre, "Misery". Connais pas. En même temps, ma culture littéraire est comment dire.. nulle lorsqu'il ne s'agit pas de bouquin pas très catholique. Dès qu'il n'y a pas de sexe, ça ne m'intéresse pas. Le Kamasutra ? Lu, relu et rerelu. Il trône fièrement sur la seule étagère murale que j'ai dans mon chambre au dortoir. A côté, j'ai quelques bouquins érotiques et une photo de mon chien. Oui, j'ai mis une photo de mon animal à côté de truc sexuel, ça ne va pas trop ensemble, mais je m'en fous.
A la suite de ses mots, j'haussais un sourcil. Comment ça je ne mettais pas grand monde dans mon lit ? Il est sourd ? Déjà au dortoir, je couche régulièrement avec Chin, mais en plus j'ai déjà ramené quelques plans-culs dans cette chambre. Et jamais j'éprouvais un minimum de pudeur envers mes voisins du dortoir en retenant mes gémissements. Oh non, je leur offre ce plaisir de m'entendre gémir. Et d'entendre les cris de plaisir de mon partenaire. Et puis, depuis mes quatorze ans, j'ai dû baiser une centaine de mec, voir plus. Je ne m'amuse pas à les compter, trop long et chiant.
Je vis qu'il se rapprocha de moi, ce qui ne me déplaisait pas. Je gardais un sourcil levé, mais moi aussi, je souriais en coin.
"Ah oui ? Tu ne dois pas être souvent au dortoir, parce que je fais souvent crier Chin ou un autre mec~"
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Ven 5 Mai - 22:16
