Daeho avait toujours su que Haneul étit forte. Dès qu'il avait posé son regard sur elle, il avait su qu'elle était quelqu'un qui savait se défendre comme il le fallait, et qui avait du caractère. Seulement voilà, cela ne l'avait pas empêché de la trouver trop mignonne et de la dorloter avec beaucoup trop d'amour. C'était comme ça, il n'y pouvait rien. Même si elle avait beaucoup râlé après cela, et il trouvait cela adorable en plus, le jeune homme avait toujours été tenace, et avait refusé de la lâcher d'une seule semelle. Il avait tout de suite eu envie de la protéger du monde.
Aux paroles de sa cadette, il se tourna vers elle avec un sourire à la fois espiègle et amusé.
"Vraiment? Tu veux parier?"
Et oui, Daeho était ce type de garçon qui aimait faire des petits paris histoire de s'amuser de temps à autres. Pas pour faire le guignol devant toute une classe, bien qu'il y soit parfois obligé du coup, mais juste pour sortir de cette routine ennuyante et surtout trop longue à son goût. Il n'aimait pas les routines, et tout ce qui allait avec. L'action, c'était bien mieux que de refaire la même chose tous les jours sans arrête, et à la fin s'ennuyer comme un rat mort... Il soupira rien que d'y penser.
Les deux jeunes gens se mirent à danser, sans interruptions, juste en se laissant guider par la mélodie de la musique. Le style de Daeho était presque palpable dans les mouvements employés. Il passait de mouvements lents à rapides, et de temps en temps faisait des poses très élégantes. Cela se retrouvait dans presque toutes ses chorégraphies. Même s'il était un homme, il aimait aussi énormément les mouvements sensuels, alors il ne se privait pas d'en rajouter de-ci de-là.
Je hausse un sourcil à ses paroles avant qu’un sourire espiègle se forme sur mes lèvres comme celui qu’il a lui aussi. Alors j’opine du chef sûre de moi sur ce coup-là à moins d’être magicien, il n’y arrivera jamais. Une heure c’est beaucoup trop long déjà que j’ai du mal à ne rien faire pendant quelques secondes.
- Ouais et si je gagne tu me dois un cookie.
J’aurais bien demandé un massage mais vu l’état de mon dos il vaut mieux éviter pour l’instant. Après j’aurais pu réclamer d’autres choses par exemple qu’il soit moins protecteur mais j’ai appris que ça servait à rien d’espérer les miracles. Même si il paraît que l’espoir fait vivre. Je suis à moitié d’accord avec ce proverbe car nous aurons beau espérer de tout notre cœur quelque chose si nous nous contentons de ça, nous ne l’aurons jamais. Il faut aussi se bouger le popotin pour pouvoir l’avoir. Ca ne sert à rien d’attendre les bras ballants à rien faire, ça ne nous tombera pas tout cru dans la bouche.
La danse recommence et pour la première fois j’ai l’impression d’être vraiment dans la peau de Daeho. Au départ, je me sens un peu mal à l’aise comme si j’étais une étrangère à cette danse. Le style de danse c’est personnel, ça permet de montrer une facette de notre personnalité comme notre look vestimentaire. Puis peu à peu, je m’habitue même si le sentiment de malaise est toujours là mais atténué. Je ne suis pas moi-même, j’ai l’impression d’être devenue une autre le temps de cet entraînement. Finalement au bout d’un certain nombre de répétitions, la douleur me ramène à la réalité. J’ai trop forcé et nul doute que j’ai dû rouvrir les cicatrices. Au final, je vais m’asseoir dans un coin laissant la musique encore résonner dans la salle. C’est rare que je fasse ça généralement je continuerais de danser malgré tout mais là c’est plus possible. Déjà que je risque de bien souffrir quand je désinfecterais ce soir avant de mettre de nouveaux bandages.
Daeho sourit à cette affirmation. Lui acheter des cookies ne le dérangerait pas. Il était un papa exemplaire qui aimait faite plaisir à son enfant... Enfin, même si Haneul n'était pas vraiment sa fille, c'était tout comme. De plus, il ne savait pas vraiment résister face à ce visage beaucoup trop mignon pour son propre bien. Il avait ce besoin constant de la voir et de céder à ses désirs. Enfin, pas tous, mais presque...
"Si tu veux."
Il aimait voir Haneul progresser si facilement. Il était vrai que s'approprier le style de quelqu'un en danse comme dans n'importe quelle matière était compliqué. Surtout que peu de gens paf venaient à faire comme s'il s'agissait de leur propre style, en le maniant à la perfection. C'était pour cela que Daeho avait préféré créer des danses plutôt que de simplement en apprendre. Car les deux étaient possibles, mais ce n'était pas fait pour lui de reproduire des gestes inutilement.
En voyant sa petite protégée s'asseoir soudainement contre le mur, il laissa la musique tourner sans faire un pas de plus. Il la regarda à travers le miroir un instant, analysant son visage de ce fait, avant de se tourner vers elle pour aller se mettre à genoux devant elle. Il prit son visage en coupe et le bougea pour la regarder sous toutes ses coutures, avant de poser ses mains sur ses cuisses.
"Ça ne va pas."
Et ce n'était pas une question. Haneul était une battante, qui n'abandonnait jamais rien, pour rien au monde. Alors il sentait rien que dans sa façon d'agir que quelque chose allait de travers. Il voulait vraiment qu'elle lui explique ce qui n'allait pas. Il était là pour ça, après tout...
Au final même si je lui avais réclamé un cookie, je sais très bien que le moment où il m’en proposera un je refuserais. Déjà parce que je n’aime pas que quelqu’un m’achète des trucs et puis ensuite ceux qui m’ont adopté sont riches comme Picsou, je peux donc m’acheter un cookie toute seule. Et puis Daeho vu comme il a tendance à beaucoup trop me gâter, il serait capable de m’offrir une montagne à cookie. J’ai beau avoir un organisme qui me permet de manger tout ce que je veux sans prendre un gramme, je n’ai pas envie de tenter le diable. En plus je n’arnaque pas mon papa juste par souci de moral.
Doucement mais sûrement, j’apprends les rouages du style de Daeho et j’essaie du mieux que je peux de les appliquer. J’arrive à peu près savoir quoi faire dans le morceau, quelle cadence adopter après les mouvements exacts viendront au fur à mesure. Mais pour une première fois, je trouve que je ne m’en tire pas si mal. Peut-être parce que je connais Daeho et que du coup ça me facilite la tâche. Sûrement qu’avec un inconnu, l’exercice serait devenu plus dur. J’aurais dû le cerner, gratter en dessous de la carapace si il en a une pour voir quelle est sa véritable nature et après seulement j’aurais pu m’adapter à son style de danse. Avec le brun, les trois-quarts sont faits car je le connais très bien. Bah oui c’est important de connaître ses papas.
Finalement je vois que Daeho s’est arrêté lorsque je pars m’asseoir contre un mur. J’espérais ne pas le déranger alors qu’il était sûrement dans sa bulle, son monde. Je le laisse faire l’écoutant tandis que je secoue la tête à la suite de cette phrase. Ca aurait été se moquer de lui en prétendant le contraire. La température semble avoir augmenté d’un milliard de degrés et le moi qui pensais que la fraîcheur du mur allait m’apaiser c’est tout le contraire. Je voudrais bouger sauf que je ne peux pas ou du moins plus. Mon dos me fait beaucoup trop mal et essayer de faire un mouvement sans solliciter cette partie du corps. Vous vous rendrez vite compte que vous êtes très limités en terme de mouvement. Je me mords la lèvre inférieure sentant les larmes pointer leur nez et je sais que si je commence à parler, je me mettrais à pleurer et à sangloter.
Daeho ne sut pas quoi faire face à la jeune fille. Il savait que quelque chose n'allait pas, mais, le soucis restait qu'il ne savait pas quoi. Il passa plusieurs fois ses mains dans les cheveux de Haneul, en voyant qu'elle ne se sentait pas bien et se mordilla la lèvre, incapable de comprendre pourquoi la situation lui échappait de la sorte.
"Han... Qu'est-ce qui ne va pas? Tu sais que tu peux me le dire, hm?"
Et voilà. Le côté papa poule ressortait à nouveau. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Le pire, c'était qu'il n'y avait que Haneul pour lui rappeler que cette part de lui existait. Sinon, il ne serait comme cela avec absolument personne. Quelque chose s'était déclenchéen lui lorsqu'il l'avait vue, et il s'était senti obligé de la protéger plus que n'importe quelle autre fille, si on omettait Yuri. Parce que Yuri était son petit ange rien qu'à lui, ce qui était différent.
Il attrapa les bras de Haneul avec beaucoup de délicatesse, et la tira légèrement vers lui. Il la vit grimacer de douleur, et comprit que son mal être était physique. Sans plus attendre, il examina son corps d'un rapide coup d'oeil, puis se pencha et découvrit que ses vêtements dans son dos étaient tâchés de sang. Il se retint d'émettre un hoquet de surprise en voyant cela, mais se mordit nerveusement la lèvre. Il la regarda et soupira finalement.
"Je vais t'amener à l'infirmerie. Je suis désolé si ça te fait mal... Il est hors de question que je te vois dans cet état sans rien faire."
Il la rapprocha peu à peu de lui, et se permit de soulever le haut de la jeune fille dans son dos, pour regarder où se trouvaient les plaies, et ainsi ne pas appuyer dessus. Il passa un bras là où cela semblait aller, et la blottit contre son torse, alors qu'elle avait encore les fesses posées au sol.
Daeho est vraiment mignon comme ça à se passer les mains dans les cheveux et tout. J’aurais bien voulu lui faire un câlin histoire de le rassurer mais encore faudrait-il que je puisse bouger. Bien sûr que je sais que je peux tout lui dire et j’aurais volontiers parlé avec lui si j’étais sûre que je n’allais pas pleurer une fois la bouche ouverte. Mine de rien, il me reste une petite partie de dignité que j’ai envie de conserver. Même si j’en ai mis une bonne part de côté en allant m’asseoir contre le mur. Ouais l’obstination et l’ego, ça se mélange chez moi.
Je laisse échapper un léger couinement quand il me tire vers lui. Il aurait beau avoir toute la délicatesse du monde, il m’aurait quand même fait mal en me déplaçant. Finalement je le laisse faire son inspection rapide normalement comme mon tee-shirt est noir à moins de se pencher, il ne verra rien ce qui m’arrangerait grandement. Je n’ai aucune envie qu’il voit le massacre.
Je secoue vivement la tête pour montrer mon désaccord à ce qu’il m’emmène à l’infirmerie. Je ne fais que très peu confiance au personnel médical parce que je n’ai pas les compétences nécessaires pour savoir si ce qu’ils disent ou si ils se sont trompés dans leur diagnostic. Déjà l’infirmière bénévole qu’il y avait à l’orphelinat ne m’a pratiquement jamais vu, j’ai toujours pris l’habitude de me soigner moi-même avec de la biseptine que je piquais dans le placard avant de la remettre à sa place. Au bout de quelques mois, j’étais devenue une professionnelle des bandages et tout. Je sais ce que j’ai et comment me soigner alors pourquoi aller à l’infirmerie ?
Je retiens in extremis un hurlement de douleur quand il soulève le tee-shirt et mes poings se serrent. Je visualise très bien les dégâts, les bandages recouvrant les trois-quarts de mon dos ne doivent plus être bons et être imbibés de lymphe et de sang. Ca je le sens, c’est une odeur qui m’a toujours faite tourner la tête et donnée la nausée. Une fois que ma tête contre son torse, je réussis par je ne sais quel miracle à rabattre mon tee-shirt et à enlever le bras de Daeho de mon dos, signe qu’il me faisait quand même mal. Finalement, je me rends à peine compte que les larmes sont en train de mouiller son tee-shirt.
Daeho regretta chacun de ses gestes, en se rendant compte qu'il la faisait plus souffrir qu'autre chose... Il grimaça, et essaya de la regarder droit dans les yeux, comme pour la rassurer. Mais cela ne semblait pas trop fonctionner... Il lui caressa les cheveux, en culpabilisant pour ces larmes roulant le long des joues de sa petite protégée. Il se mordit la lèvre, presque jusqu'à sang, son cerveau réfléchissant à toute allure. Il ne savait plus que faire. En réalité, il n'avait jamais eu affaire à une telle situation.
Il n'osa plus soulever le haut de Haneul, de peur de ne lui faire encore plus mal. Au lieu de cela, il lui attrapa délicatement le poignet, et chercha les yeux de la demoiselle de son propre regard. Ses mains glissèrent sur sa peau opaline, et il se remémora comment il rassurait Yuri à chaque fois, quand ils étaient enfants. Soit quand il y avait des orages, ou quand il venait de se faire frapper par un gamin idiot et sans cervelle. Il avait toujours fait la même chose : soit passer une main dans ses longs et doux cheveux, lui embrassant le crâne et murmurant quelques mots doux de sa voix grave, mais dans une intonation instaurant le calme. Et c'est exactement ce qu'il fit avec "sa fille".
Il passa une main dans les cheveux de Haneul, en la regardant attentivement. Si jamais sa réaction n'était pas celle attendue, il changerait de plan. Tout sembla aller dans le bon sens, alors il se pencha vers elle, pour lui embrasser le front. Une fois cela fait, il l'examina, qui tremblait contre lui.
"Je suis désolé... Mais ça va aller, hm? Il suffit que tu me dises ce que je peux faire pour aider."
J’observe Daeho et passe mes mains dans son dos le serrant contre moi. Le câlin est certes de courte durée mais ça me permet de remettre mes idées au clair et de reprendre du courage. Ca peut paraître bête mais sa présence elle me redonne de la détermination et elle me donne aussi le coup de pied au cul qu’il me faut. Rester là comme ça, ça ne servira à rien si je veux que ça s’arrête, je dois bouger.
Une fois debout, je le laisse faire tout en sachant que je ne m’appuierais pas sur lui. J’ai déjà suffisamment l’impression d’être une béquille pour lui pour en rajouter une couche. Alors oui, je ne cesse de me répéter un pied devant l’autre. Dire que nous en sommes qu’au début, j’en peux déjà plus. Ca s’entend aussi avec mon souffle qui est hyper court et haché comme si j’étais en train de piquer un magnifique sprint en fait tout mon corps fait comme si je faisais un effort surhumain alors que je marche juste.
Je hoche doucement face à la remarque de Daeho et pourtant le chemin restant pour arriver à ma chambre me paraît bien long. Beaucoup trop long même, je me demande si mes jambes ne vont pas lâcher avant. J’aurais bien besoin d’une pause et pourtant je n’en fais pas parce que me connaissant je n’aurais jamais le courage de me relever. Je dois tenir bon pour les quelques mètres restant. Une fois dans ma chambre, là je pourrais m’écrouler mais pas avant.
Arrivée devant ma porte, je plonge mon regard dans le sien et je me sens immédiatement mieux parce que c’est mon papa et qu’il est génial. Je joue doucement avec mes cheveux signe que je suis gênée.
- Désolée pour cette séance de danse qui n’était vraiment pas terrible… En tout cas merci pour tout Daeho, t’es vraiment un papa en or !
Je lui ébouriffe gentiment les cheveux en lui faisant un sourire rassurant. Je veux qu’il lise la sincérité de mes paroles dans mon regard et dans mon ton parce que ce que je dis c’est que la vérité. C’est un hyper bon papa.
Daeho bouge ses mains, comme s'il cherchait un endroit où les poser sans faire souffrir la jeune femme. Mais il se mord la lèvre en se rendant compte que, non, il n'y a aucun endroit où il pourrait laisses ses doigts s'accrocher sur la chair de Haneul, sans qu'il soit persuadé que cela ne lui fasse rien de négatif. Alors il sentit une frustration et un énervement contre lui-même monter en flèche dans son corps. Mais il ne laissa rien paraître. Il n'était pas le moment de laisser place à ces émotions futiles, mais plutôt à aider la jeune femme.
Dans un geste délicat, le jeune homme passa sa main sous l'aisselle de la demoiselle, et la tira quelque peu vers lui, pour qu'elle puisse prendre appui sur son corps en cas de besoin. Il la regarda, attentif à la moindre mimique résultant d'une quelconque forme de douleur. Et puis, il commença à avancer vers la chambre de la jeune fille. Il ne savait s'il espérait que quelqu'un ne tombe sur eux ou non. Peut-être serait-ce mieux, si Haneul allait voir une infirmière? Il ne savait pas. Visiblement, elle n'avait confiance en personne mis à part lui, Minho, et quelques autres personnes. Enfin, dire qu'elle lui faisait confiance était un bien grand mot. Il était juste tellement collant avec elle, qu'elle avait du s’accommoder à lui plus qu'autre chose. En réalité, elle devait juste le supporter. Cette pensée le rendit un peu chagriné, mais encore une fois il ne montra rien.
J’observe Daeho et passe mes mains dans son dos le serrant contre moi. Le câlin est certes de courte durée mais ça me permet de remettre mes idées au clair et de reprendre du courage. Ca peut paraître bête mais sa présence elle me redonne de la détermination et elle me donne aussi le coup de pied au cul qu’il me faut. Rester là comme ça, ça ne servira à rien si je veux que ça s’arrête, je dois bouger.
Une fois debout, je le laisse faire tout en sachant que je ne m’appuierais pas sur lui. J’ai déjà suffisamment l’impression d’être une béquille pour lui pour en rajouter une couche. Alors oui, je ne cesse de me répéter un pied devant l’autre. Dire que nous en sommes qu’au début, j’en peux déjà plus. Ca s’entend aussi avec mon souffle qui est hyper court et haché comme si j’étais en train de piquer un magnifique sprint en fait tout mon corps fait comme si je faisais un effort surhumain alors que je marche juste.
Je hoche doucement face à la remarque de Daeho et pourtant le chemin restant pour arriver à ma chambre me paraît bien long. Beaucoup trop long même, je me demande si mes jambes ne vont pas lâcher avant. J’aurais bien besoin d’une pause et pourtant je n’en fais pas parce que me connaissant je n’aurais jamais le courage de me relever. Je dois tenir bon pour les quelques mètres restant. Une fois dans ma chambre, là je pourrais m’écrouler mais pas avant.
Arrivée devant ma porte, je plonge mon regard dans le sien et je me sens immédiatement mieux parce que c’est mon papa et qu’il est génial. Je joue doucement avec mes cheveux signe que je suis gênée.
- Désolée pour cette séance de danse qui n’était vraiment pas terrible… En tout cas merci pour tout Daeho, t’es vraiment un papa en or !
Je lui ébouriffe gentiment les cheveux en lui faisant un sourire rassurant. Je veux qu’il lise la sincérité de mes paroles dans mon regard et dans mon ton parce que ce que je dis c’est que la vérité. C’est un hyper bon papa.
Daeho la regarde un instant de la tête aux pieds, l'inquiétude se traduisant sur les traits de son visage. Il avait toujours été très protecteur, voire trop. Surtout avec Yuri, à vrai dire. Elle avait toujours été son petit rayon de soleil, et il n'avait jamais su mettre une barrière entre lui et son envie toujours plus forte de la protéger du monde extérieur. C'était peut-être pour cette raison qu'elle était un peu trop innocente, à l'heure actuelle. Il ne savait pas, mais ce n'était pas trop le moment pour y penser.
"Tu as été très douée, ne dis pas de bêtise..."
Il se mordilla la lèvre un instant, et soupira lourdement. Il se sentait nul et inutile. Certainement qu'il ne saurait pas comment l'aider plus que cela. Et cette idée le désespérait quelque peu, il ne se le cachait pas. De toute évidence, il était très mauvais pour cacher ses émotions négatives. Et, pour certaines personnes, il était même très aisé de lire en lui comme dans un livre ouvert.
"Je ne suis pas sûr de pouvoir t'aider à faire quelque chose en plus... Enfin, je suis un peu nul dans tout ça, moi."
Daeho est inquiet, ça se voit sur son visage. Après peut-être parce que j’ai l’habitude de voir cette émotion à chaque fois que ça me concerne et je ne peux m’empêcher de soupirer intérieurement. Alors oui, je dois être dans un piteux état là mais ce n’est pas dramatique non plus. Enfin j’ai survécu à bien pire que ça et puis je me relèverais toujours alors il n’y a pas de quoi s’inquiéter. C’est sans compter en plus sur ma faculté à être un aimant à problème. Le moindre ennui, vous pouvez être sûrs que c’est pour ma pomme. Alors un souci de santé qui n’en sera plus un dans environ un mois, je ne m’inquiète pas trop.
- Quand j’aurais atteint ton niveau, tu pourras dire que je suis douée.
Un sourire aux lèvres, je lui ébouriffe les cheveux l’ambiance devenant un peu trop déprimante pour moi même si c’est clairement ma faute. Du coup j’essaie de le faire sourire et m’amuse à lui lever le coin de ses lèvres pour que ça forme un sourire. Okay un sourire moche mais c’est un sourire quand même. Je dépose un baiser sur sa joue avec un air indigné.
- Tu n’es pas nul, Kim Daeho et puis ta fille elle n’est pas en sucre hein. Il faudrait de l’adamantium pour mettre ta fille au tapis !
Ouais je m’amuse avec mon surnom principal, X 23 qui est la fille de Wolverine sûrement parce que j’ai à peu près le même caractère qu’elle. Chose qui change des filles qui se prennent pour des princesses en détresse et qui comptent sur ce fameux prince charmant pour venir les sauver. Sauf qu’elles n’ont pas compris qu’elles ne vivent pas dans un conte de fée et qu’il n’y a ni cheval blanc ni château à la fin. Sinon la vie serait bien trop facile et c’est un peu ce qui m’inquiète avec Yuri, sa naïveté et son innocence se retourneront contre elle un jour.
Daeho grimaça un peu à cette action. Il n'aimait pas particulièrement que l'on touche à ses cheveux, c'était un fait, mais le fait que Haneul ne me fasse ne le dérangeait pas plus que cela. En réalité, c'était certainement car il l'appréciait beaucoup. Il n'aimait les contacts qu'avec certaines personnes, et sa petite protégée en faisait partie.
"Ne te dénigre pas, tu as déjà un très bon niveau."
Il croisa ses bras sur sa poitrine avec un air mécontent. Il refusait qu'elle ne dise cela d'elle même. Il replaça ses cheveux à l'aveuglette, et surtout maladroitement comme si de rien n'était, et lui fit face. Finalement, son rire et ses paroles le firent légèrement sourire.
"C'est bon, tu parles comme une héroïne de films. Je vais devenir vraiment trop fier de toi tu sais? Sauf que, l'une des choses qui est faux est que ce soir toi ou moi, nous sommes aussi faibles l'un que l'autre, puisque nous sommes humains."
Il se mordit un instant la lèvre, et se décida et déposer un bisou sur le front de la plus jeune, avant de prendre un petit air désolé. Il voulait l'aider, mais ne savait pas comment s'y prendre.
Je sais pertinemment que Daeho n’aime pas particulièrement les contacts physiques, sauf avec ses amis et sa fille c'est-à-dire moi. Et puis je le taquine gentiment histoire de voir autre chose que ce fichu regard inquiet même si c’est une grimace. Je déteste quand il est comme ça surtout quand c’est moi qui le rends comme ça. Je veux que son regard pétille de joie, allez papa souris.
Je hausse les épaules tout en levant les yeux au ciel. Pour lui peut-être que mon niveau est très bon mais pas pour moi. Je suis telle Icare qui vole près du soleil et c’est ce que je fais parfois je me brûle comme là aujourd’hui perdant de l’attitude mais le lendemain je remonterais. La vie c’est comme monter à cheval, je pense toujours tenir les rênes mais parfois je ne tiens strictement plus rien et chute. Alors ouais ça fait mal et c’est humiliant parfois mais il faut toujours remettre le pied à l’étrier. Le même schéma se répète alors je galope tout le temps jusqu’à tomber de nouveau et cætera.
- Si tu le dis.
Un sourire amusé se forme sur mes lèvres pendant que je le regarde replacer ses cheveux n’importe comment comme si de rien n’était. Finalement je le vois se dérider légèrement sous mon discours de fausse héroïne et mon rire. Si faire l’idiote peut le faire sourire autant jouer cette carte à fond.
- Au moins ce sentiment de fierté sera partagé vu que je suis fière de toi papa. Alors je suis une humaine avec un très mauvais tempérament alors.
La douleur dans mon dos me fait bien comprendre qu’il serait temps que je me pose et que je soigne tout ça. Et la question de Daeho est la bienvenue ça me permettra pas mal de choses comme le rendre un peu plus joyeux. Je veux qu’il comprenne que me voir dans cet état si il reste avec moi pour la vie ça deviendra une habitude. Ce ne sera pas la première fois que je me blesse ni la dernière. Opinant vivement du chef, je lui fais un bisou sur la joue.
- Ouais, déjà arrêter de faire cette tête d’enterrement et sourire. Be happy daddy.
Tout en parlant j’ouvre doucement la porte de ma chambre dévoilant mon espace de vie toujours rangé et où les touches personnelles que j’adore sont les photos qui sont sur le mur. Il y en a pas mal où je suis avec mon papa poule.
Daeho sourit très légèrement. Il ne le montrait pas toujours, mais il était très fier de sa fille, son petit oiseau, celle qu'il aimait plus que tout. Avec Yuri, il s'agissait des deux femmes de sa vie, il en était absolument certain. Peut-être que le futur lui permettrait d'en rencontrer une autre...?
"Tous les humains ont leurs défauts, tu ne crois pas?"
Un fin sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu'il osait regarder l'intérieur de la chambre de Haneul. Il sourit en remarquant de nombreux cadres photos, et reconnaissait certains moments qu'ils avaient passé ensemble tous les deux. Il était toujours là pour elle quand elle n'allait pas bien, et lui ouvrait les bras en grand à chaque soucis. Et ça, elle semblait le savoir extrêmement bien.
Il osa entrer dans la pièce, et sourit à la jeune fille. Il leva les mains en l'air, comme prêt à l'aider à faire tout ce dont elle semblait avoir besoin.
"Je ne suis pas infirmier, mais je crois que je peux aider à à peu près tout. Bander, crémer, masser, te coiffer même si ça n'a rien à voir... Je suis aussi multifonction qu'un couteau Suisse."
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Park Haneul
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Mer 24 Mai - 19:16
Practicing ~ Kim Daeho & Park Haneul
Je souris regardant ce fameux sourire tellement contente qu’il apparaisse enfin. Daeho est certainement l’une des personnes qui comptent le plus pour moi et le voir sourire ça n’a pas de prix surtout que je suis tellement fière de l’avoir comme papa. Malgré tout, c’est dur de reprendre le flambeau des deux jeunes hommes qui se sont autoproclamés comme mes papas. Mais j’essaie encore et encore déterminée à les rendre fiers de moi à mon tour. Un jour j’y arriverais.
- Ouais après je pense que c’est très mal fichu, il y en a qui n’en ont pas alors que d’autres en possèdent à la pelle à neige.
Bien entendu, je fais partie de la deuxième catégorie et à vrai dire j’ai arrêté de compter tous mes défauts, il y en a beaucoup trop. Trop honnête, impulsive, jalouse, maniaque, têtue et j’en passe des meilleurs. Il n’y a vraiment pas à dire, j’ai un caractère de chiotte et j’ai du mal une quelconque qualité en moi. En plus pour changer maintenant c’est trop tard de toute façon chasser le naturel et il revient au galop.
Je contemple les clichés qui ornent mon mur. Sur tous, un véritable sourire orne mes lèvres et il est tellement rare ces temps-ci que je me demande si il n’a pas disparu de la circulation. Et c’est à ça que je reconnais mes véritables amis, ils sont avec moi sur les photos mais aussi dans les moments difficiles. Et inversement, je serais toujours là pour eux. Me dirigeant vers la salle de bain, je lance un regard à Daeho.
- Et bah mon couteau suisse, il va rester dans cette chambre et tu vas me raconter les dernières nouvelles d’accord ?
Inutile qu’il assiste à ça, ça va être hyper moche et sûrement dégoûtant et puis comme ça il me permettra de penser à autre chose pendant cette épreuve douloureuse. Personnellement je suis habituée à voir ce type de blessures et à ses cicatrices ornant mon corps qui ne partiront sans doute jamais totalement.
Daeho hausse les épaules, et après examination des lieux, posa ses fesses sur le lit de sa princesse. Il s'installa confortablement, en trouvant le matelas de sa fille plus confortable que le sien. Il faudrait qu'il fasse un sondage pour savoir qui a un lit moelleux et qui n'en a pas, afin qu'il pique un matelas plus confortable que le sien. Même Jaehin, en avait un vachement mieux! Enfin, c'était certainement l'un des privilèges d'être le fils de la directrice...
"Je crois que tous les humains ont le même nombre de défauts. Le fait est que certains savent le camoufler, ou qu'ils savent tourner cela en qualité. Tout dépend de notre talent d'acteur au sein de la société, tu ne penses pas? Ou de notre statut, tout simplement."
Il la regarda disparaître dans sa salle de bain, une petite moue dessinée au coin de ses lèvres. Néanmoins, il ne protesta pas, et accepta sa décision. Elle ne voulait peut-être juste pas aiguiser sa peur pour elle, et il comprenait, au fond de lui. Il ne voulait pas trop s'inquiéter, car il savait que quand c'était le cas, Haneul avait tendance à lui faire remarquer qu'il était sur-protecteur. Mais il ne l'était pas! Il tenait juste beaucoup à elle, et s'inquiétait, ce qui était normal. Elle faisait un peu partie de sa famille depuis qu'il l'avait rencontrée. Et puis vu l'amitié qu'elle avait avec Yuri, il lui semblait presque naturelle qu'elle soit au sein de leurs liens si étroits.
"Quelles nouvelles veux-tu entendre?"
Il se laissa tomber en arrière sur le lit de Haneul, prenant son oreiller entre ses bras et le serrant contre sa poitrine. Il se sentait bien, là, et il n'avait pas vraiment besoin de l'autorisation de la jeune femme pour se sentir comme chez lui.
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Park Haneul
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Jeu 25 Mai - 12:37
Practicing ~ Kim Daeho & Park Haneul
Je regarde Daeho s’asseoir sur mon lit. Après tout ça fait longtemps qu’il a compris qu’il peut faire comme chez lui. Surtout que pour avoir déjà testé le lit de Daeho, il n’est pas super confortable. Après ça peut passer rien ne pourra rivaliser avec les matelas de l’orphelinat. Ils sont tellement fins et usés par le temps que je pouvais sentir les lattes du sommier. Du coup il fallait trouver des astuces comme par exemple en été dormir sur sa couverture.
- Ouais après il y a ceux qui savent ni mentir ni comment tourner ça en qualité mais j’en doute pas que c’est un art qui doit s’apprendre.
Après tout le nombre de gens pourris jusqu’à la moelle que tout le monde aime, c’est impressionnant. Quand je vois ça, ça me donne juste envie de leur montrer leur vrai visage celui que très peu de gens voient. Un exemple tout bête mais ceux qui m’ont adopté tout le monde les aime alors qu’ils font partis de la pire espèce possible. Ils ont fait en sorte que je ne puisse pas toucher aux sous que je devrais avoir tout ça parce que nous sommes en froid. En même temps si ils pensaient qu’ils allaient pouvoir me marier à un inconnu et que je sois une parfaite héritière, ils se sont bien mis le doigt dans l’œil.
Prenant un nouveau haut, je vais dans ma salle de bain enlevant mon haut de danse avec ma brassière. Bon bah eux ils vont finir à la poubelle ils sont complètement foutus je cherche le nécessaire pour me soigner. Allez Haneul mets du désinfectant sur ces maudites compresses. Je retiens de justesse un hurlement de douleur quand le tissu rencontre ma peau. Putain qu’est ce que ça fait mal ! J’exécute néanmoins la douloureuse épreuve le plus rapidement possible et fais mes bandages.
- Toutes enfin surtout celles qui concernent nos amis, les autres je m’en moque un peu.
Tout en sachant qu’avec Daeho, nous avons le même cercle d’amis à peu près ça ne risque de ne pas être difficile. Généralement ses ennemis sont les miens aussi à moins qu’il ne joue le papa poule.
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Ven 3 Fév - 18:31
