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Thérapie aux chandelles - ft. Choi Minho

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Day Liesel
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Mar 30 Mai - 10:49

Thérapie aux chandelles

   

   
Décidément, ma vie à Séoul était vraiment pleine de rebondissements ! C'était un samedi. Il était près de trois heures du matin, et prise par un élan de productivité nocturne, j'étais en train de corriger des copies et préparer mes cours pour les deux semaines qui arrivaient.

Malheureusement, la Vie ne devait pas trop apprécier ce pique d'énergie, puisqu'elle me stoppa net en coupant l’électricité chez moi. Rien que ça. Je sauvegardai donc le travail que j'avais déjà fait sur mon ordinateur portable et l'éteignit pour en économiser la batterie. Bon, je ne pouvais plus continuer à travailler sur mes cours, mais j'avais toujours des copies à corriger. Mais je n'avais pas d'autre source de lumière autre que la lampe de mon téléphone de disponible, et je ne m'imaginais pas vraiment travailler un stylo à la main et mon téléphone dans l'autre. C'est pas grave, ici les magasins étaient toujours ouverts la nuit. Vive la Corée du Sud. Je pris donc mon sac et me mis à la recherche de mes clés de voiture.

Mais où est-ce que j'avais bien pu les mettre ? Pourquoi je ne les trouvais pas ? Bon tant pis, je pouvais bien aller chercher des bougies à pieds. C'était pas comme si j'habitais dans un coin très dangereux. Je sortis donc de chez moi et me mis à marcher dans les rues endormies de Myeondong. Ça faisait bizarre de les voir presque vides, elles si animées le jour. J'entrai donc dans le premier magasin que je croisai, achetai mes bougies, et sortis du magasin. Tout ça en moins de 5 minutes.

Je commençai donc à rebrousser chemin jusque chez moi, lorsqu'un bruit étrange m'interpella. Qu'est ce que c'était ? D'où est-ce que ça venait ? Je fis bien quelques tours sur moi même (et heureusement qu'il n'y avait personne dans la rue, j'avais l'air d'une idiote) avant de repérer l'origine du bruit. Il y avait un banc dans la pénombre à quelques mètres de loin, et quelqu'un y était assis. Il ou elle semblait sangloter.

Je m'approchai donc doucement pour voir si la personne avait besoin d'aide. Je ne pus cacher mon étonnement en la reconnaissant.

« Minho ? »
   

   
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Mar 30 Mai - 11:55
Thérapie aux chandelles
Feat Day Liesel
Minable. J'étais juste minable. Je me sentais si mal depuis ma discussion avec Liesel. Je me sentais tellement pitoyable, pathétique. Et ma crise ne m'aidait pas à aller mieux. Si minable.

Après ma discussion avec Liesel, j'avais passé la soirée à boire comme pas possible et à m'intoxiquer les poumons. Je n'étais pas d'humeur à baiser, alors que je commençais à être doucement en manque. Mais je n'y avais pas trop prêté attention à mon besoin. Pourtant, je le savais. Que si je ne baise pas régulièrement, je fais des crises. Elles sont un peu différentes, selon mon manque et mon état d'esprit. Parfois mon côté lapin est encore pire que d'habitude. Et parfois, je déprime, je pleure, je me hais.

C'était le cas ce soir là.

Ce samedi là n'avait pas été très gaie pour moi. J'étais retourné chez mes parents. Ce n'était pas vraiment la meilleure idée. Vu que le matin, ils m'avaient forcé à les accompagné dans l'entreprise de mon père. Alors que je n'étais vraiment pas de bonne humeur. Je voulais juste rester dans mon lit, à caresser mon chien ou mon chat et à penser à ma vie merdique. J'avais un chouette programme, mais mes parents m'avaient rendu encore plus mal à devoir les suivre dans cet endroit que je ne supporte pas. Sympa la famille -de merde-.

La meilleure technique pour leur échapper, était de prétendre que j'allais fumer, pour au final se mettre à marcher dans les rues de Myeongdong. Enfin, j'avais quand même fumer une cigarette. Ou deux. Ou trois. Je ne sais plus trop. Mais j'en avais bien besoin. Le soir était vite arrivé, alors que je me perdais dans les rues et dans mes pensées sombres. Je ne savais même pas quelle heure il était. Mais je n'avais pas envie de savoir. J'avais trouvé un banc pendant ma balade nocturne dépressive et je m'étais assis dessus. D'abord, je regardais le ciel sombre. Cette noirceur rempli rapidement mon esprit une nouvelle fois et je sentais des larmes couler sur mes joues. J'abaissais ma tête, alors que je mettais à pleurer. Je me sentais si mal.

Cela devait faire une quinzaine de minutes, que je pleurais sur ce banc , quand j'entendis quelqu'un m'interpelé. Je me figea. Merde. Je me sentais déjà assez nul comme ça. Pourquoi est ce que quelqu'un qui me connait devait me voir dans cet état ? Pourquoi ?
J'avalais difficilement ma salive et je relevais ma tête, pour voir qui se trouvait en face de moi. Day Liesel. Cette femme va me suivre partout pour me remplir que de haine et de tristesse ?

Je reniflais légèrement et essuya mes larmes du dos de ma main. Elle m'avait déjà vu dans un état pitoyable. Mais je ne voulais pas qu'elle me revoit comme ça. Malheureusement, mon envie ne se réalisa pas.

"Quoi ?"


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Day Liesel
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Mer 31 Mai - 13:07

Thérapie aux chandelles

   

   
Un soupir s'échappa de mes lèvres. Je ne savais absolument pas pourquoi, mais il semblait que le Destin était déterminé à ne pas nous laisser tranquilles Minho et moi. Évidemment, il fallait que je me retrouve à devoir m'occuper des problèmes d'un gamin qui avait sûrement l'une des pires situations de tous les étudiants de la KAI. Great. En tant qu'adulte responsable, et en tant qu'humaine surtout, je me baissai pour me mettre à son niveau.

« Ça va pas ? »

Un rire léger et amer levèrent ses épaules.

« Si si, super, ça se voit non ? »

Ok, j'avais compris, pas de questions bêtes.

« Qu'est ce que tu fais dehors à une heure pareille ? »
- Ça te regarde pas.
- Si, ça me regarde. Il est trois heures du matin, un de mes étudiants est dehors dans un état qui est clairement loin d'être bon, et étant donné que je sais tout ce que je sais sur toi, ce serait juste irresponsable de ma part de partir et te laisser seul ici. »

Il haussa les épaules et détourna le regard. Il savait que quoi qu'il dise, je ne le laisserais pas tranquille. J'étais certainement la dernière personne qu'il avait envie de voir à ce moment là, et je n'aimais pas vraiment l'importuner, mais je ne pouvais pas le laisser sans rien faire.

Soudain, je sentis une goutte d'eau tomber sur mon épaule. Puis deux. Rapidement, ce fut une averse qui s'abattit sur nous. Génial, il ne manquait plus que ça. Je m'approchai de Minho et lui tendit une main pour l'aider à se lever.

« Minho, il faut que tu rentres chez toi, je vais t'accompagner. »

Il se recula brusquement. J'insistai. Il se détourna de moi en secouant négativement la tête. Mais pourquoi devait-il être si compliqué ? Je soupirai.

« Viens chez moi alors, mais ne reste pas sous la pluie. »

Pas de réponse. Il était immobile. Qu'est ce que j'allais bien pouvoir faire ? Cette tête de mule ne voulait pas bouger. Je ne comptais pas passer la nuit sous la pluie, et encore moins tomber malade. Je l'appelai plusieurs fois par son prénom, en vain. Je sentais mes vêtements trempés se coller à moi, mes cheveux devaient me donner un air de chien mouillé, et je commençais à avoir froid. Ma patience me quittait peu à peu, et il fallait que je le fasse réagir.

« CHOI MINHO ! »

Mon cri le fit sursauter et il se tourna vers moi. Il semblait étonné de me voir en colère. C'est vrai qu'il m'avait souvent vue agacée, et avait sûrement pu déjà deviner mon énervement, mais c'était bien la première fois que je laissais paraître ma colère, et la première fois qu'il m'entendait crier. Je profitai de ce cours moment de réceptivité de sa part pour reposer ma question.

« Alors ? Tu veux aller où ? »
   

   
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Mer 31 Mai - 16:29
Thérapie aux chandelles
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Bordel. Elle est encore plus conne que je le pensais. "Ça va pas ?" Tss. Connasse, j'étais en train de chialer à trois heures du matin sur un banc, est ce que j'avais l'air d'aller bien ?!

"Si si, super, ça se voit non ?"

Quoi ? Elle m'avait posé une question conne, autant lui répondre par de l'ironie. Je n'avais pas pû m'empêcher de lâcher un petit rire amer.
En quoi ça la regardait de savoir pourquoi j'étais sur ce banc ? Bon ok, elle sait déjà beaucoup de chose sur moi, mais je n'ai pas envie qu'elle en sache plus. En fait, toute mes envies envers cette prof ne se réalisent jamais. Je ne voulais pas qu'elle me voit en position de faiblesse, elle m'a vu plusieurs fois comme ça. Je n'avais pas envie qu'elle sache des informations sur moi, mes secrets. Trop tard. Je vais devoir être obligé de souffrir en sa présence ?

"Ça te regarde pas."

La bonne blague. "Si ça me regarde". Y'a que mes notes à son cours qui sont censé l'intéresser, pas ma petite vie merdique. J'haussais mes épaules, en détournant le regard. Car voir cette femme ne m'enjaille pas. Alors autant regarder un stupide arbre. Quoique, cet arbre est surement moins con que cette femme.

Mais bon, cette conne de prof est aussi têtue que moi je dirais. Elle voudra autant me parler et "m'aider" que moi je veux l'ignorer. C'est bien partit pour avoir de chouette conversation.

Tiens la pluie. Habituellement, je me serais rapidement mis à l'abri, pour ne pas abimer mes vêtements. Mais à ce moment là, je m'en foutais royalement. Et puis, vu que des gouttes d'eau tombaient sur mon visage, on ne savait pas les différencier avec mes larmes.  
Elle voulait me raccompagner chez moi. Tss. C'est hors de question que je retourne chez mes parents ce soir. Certainement pas. Je n'avais même pas envie de rentrer au dortoir. Peut être que je dormirais sur ce banc. Ou alors je ne dormirais tout simplement pas.

Tout à coup, Liesel cria mon nom. Je sursauta en croisa son regard. Pourquoi avait-elle crier ? Qu'elle me laisse tranquille sous cette pluie putain ! Et pourquoi elle s'énerve aussi vite sérieusement ?
Je soupirais. Il fallait vraiment que je l'accompagne quelque part ? Je crois qu'elle n'allait pas me laisser tranquille tant que nous avions pas parler. Super...

Alors, je me levais et commença à marcher, la tête baissée. Je glissa mes mains dans ma poche, alors que j'entendis ses pas près de moi. Je m'en doutais bien qu'elle allait me suivre. Je soupirais encore.

"Chez toi."

Je prononça juste ses mots, alors que je quitta la rue. Je connaissais le chemin jusqu'à chez elle, je me souvenais encore de la fois où je l'avais fait en voiture.

Une fois arriver chez cette prof, j'entrais après elle. Je retirais mes chaussures et avança de quelques pas. Nous étions tous les deux trempés. Elle alla nous chercher des serviettes et m'en tendit une. Mais je ne la prenais pas. Je reniflais et frotta rapidement mes yeux. Contrairement à elle, je ne me sécha pas. Tomber malade m'arrangerait bien.

Elle avança vers moi. Et encore une fois, je soupirais. Je ne voulais pas qu'elle soit aussi proche de moi, alors je recula. Si elle tente de vouloir me sécher, je me retourne et je me casse.



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Day Liesel
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Jeu 1 Juin - 20:06

Thérapie aux chandelles

   

   
Bon ! Hausser la voix avait eu l'effet que j'espérais, il s'était enfin décidé à sortir de son mutisme. Notre marche vers chez moi se fit dans le plus grand des silences. En même temps, je ne m'attendais pas non plus à ce qu'il décide brusquement d'entamer une grande discussion avec moi.

Une fois arrivés, je posai les bougies dans un coin et allai dans la salle bain en m'éclairant avec mon téléphone pour aller chercher des serviettes. Je lui en tendis une en revenant et ne reçut en réponse qu'un simple reniflement. Charmant. Je m’avançai vers lui, pour insister. Évidemment, puisque Minho était un garçon compliqué, il se recula.

« Minho, tu vas attraper froid ! » Protestai-je.

Il ne répondit rien. Le Minho muet que j'avais devant moi contrastait fortement avec la grande gueule que j'avais l'habitude de croiser. En temps normal ça ne m'aurait pas dérangé, mais à ce moment là un minimum de communication était souhaitable.

Tant pis, j'allais voir plus tard pour la serviette. Je pris mes bougies et commençai à les allumer.

« Le courant a sauté, on va devoir s'éclairer à la bougie. »

Toujours pas de réponse. Je n'en attendais aucune, je savais qu'il n'allait rien dire. Après tout, il était là juste parce que je lui avais un peu forcé la main, et la dernière chose dont il avait envie ça devait bien être de m'adresser la parole.

Même s'il me détestait probablement pour ça, je préférais le savoir ici que dehors sous la pluie, ou même chez lui à boire je ne sais quelle quantité d'alcool.

Je me retournai vers lui après avoir placé des bougies un peu partout. Il s'était assis sur mon canapé. Le fait qu'il soit complètement trempé sur mon canapé propre et sec n'avait pas du tout l'air de le déranger, mais je n'en attendais pas moins de lui.

Je pris une des serviettes que j'avais amené de la salle de bain et commençai à me sécher les cheveux.

« Je vais me changer, je reviens. »

Je pouvais le laisser seul, j'étais presque sûre que dans son état, il ne risquait pas de me faire un coup du même genre que celui des araignées. Il n'avait sûrement pas la tête à ça. Je me changeai donc rapidement et mis de côté quelques vêtements larges qui pouvaient peut être aller à Minho. S'il ne voulait pas se sécher, il pouvait au moins se changer. Je revins au salon.

« J'ai mis quelques vêtements pour toi sur le lit, dans ma chambre. J'ai à manger aussi si tu veux. »
   

   
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Ven 2 Juin - 13:34
Thérapie aux chandelles
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Qu'est ce que ça peut me faire d'attraper froid ? Je m'en fous royalement d'être malade. Être obligé de rester dans mon lit en loupant ses cours merdiques à cette prof merdique. Ça m'arrange plutôt.
Elle me parla, mais je n'avais ni la force, ni l'envie de lui répondre. Je l'écoutais à peine. Trop perdu dans mes pensées aussi sombre que l'ambiance actuelle de cette maison.

Pendant qu'elle allumait toutes ses stupides bougies, j'avais marché jusqu'à canapé, pour m'assoir. Je n'avais plus vraiment de force de rester debout.
Mes yeux se posèrent sur une flamme d'une des bougies. J'étais presque comme hypnotisé par ces mouvements aléatoires. Je ne remarquais pas tout de suite son absence. Ni les larmes sur mes joues. Sa voix me sortit de mes pensées et j’essuyais rapidement mes larmes. Même si on pouvait encore les confondre avec les gouttes de pluies.

Me changer ? Avec les vêtements de cette conne, de cette pouf, de cette connasse ? Hors de question.
Je l'entendis soupirer et elle me força à aller me changer. Je résista d'abord puis je soupira en me levant.
Manger ? Mh.. C'est vrai que j'avais faim. Je n'avais pas mangé depuis...
Je ne sais même plus quand c'était la dernière fois que j'avais avalé quelque chose. Le matin ? A midi ? Pendant la journée ? Je ne sais plus. Par contre, ce que je savais c'est que lors de mes crises, il m'ait impossible d'avaler quoique ce soit sans tout revomir dans les minutes qui suivent.

Sauf que je ne savais pas vraiment si j'étais encore dans ma crise ou non. Mon esprit penchait plus pour le oui. Mais mon estomac me disait le contraire. J'avais vraiment faim. Alors, un peu hésitant, je parla enfin après des longues minutes de silence.

"Je veux bien.."

Alors qu'elle préparait rapidement à manger, j'étais parti me changer. Habituellement, j'aurais grimacé à ses vêtements qui, déjà, lui appartiennent, mais en plus, ils étaient de très mauvais gout. Rien n'allait ensemble. Mais étrangement, venant d'un styliste comme moi, je mis ces horribles habits.

Je retourna près d'elle et m'assis à sa table. Liesel avait déposé la nourriture dessus. Je mis doucement à manger, même si j'avais un doute sur si ça allait passer ou pas. Je l'espérais. Mais non. Après trois bouchées, j'ai bien compris que j'étais toujours dans ma crise. Je me leva rapidement, alors que depuis notre rencontre j'étais plutôt lent, et me dirigea vers ses toilettes. Je me rappelais de l'endroit où elle était quand j'avais dû chercher les araignées.

Lorsque j'étais dans la petite pièce, je m’agenouillais et vomit dans les toilettes. J'étais plus qu'honteux et gêné de réagir comme ça, en la présence d'une personne que je déteste. Mais je ne pouvais rien y faire.

Mon dos heurta le mur. Ma tête tournait. Je la bougeais. Je me sentais mal. Mon regard était vide. Mais à la fois remplie de douleur. De souffrance. De tristesse. Je tremblais. Pleurais. Encore. Mais silencieusement.

Minable. Pathétique. Seul. Honteux. Pitoyable. Seul...
Seul.





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Ven 2 Juin - 19:35

Thérapie aux chandelles

   

   
Je l'avais laissé seul pour manger et était partie faire la vaisselle dans la cuisine. Mais à peine quelques minutes plus tard, je l'entendis se lever brusquement. De peur qu'il ne tente de partir, je sortis vite de la cuisine. Mais la porte d'entrée était toujours fermée. Puis j'entendis des bruits de vomissement venant des toilettes. Ah, d'accord, c'était donc pire que ce que je pensais. Je retournai à la cuisine pour prendre deux chiffons et les humidifiai légèrement avant de me rendre aux toilettes.

Minho était assis par terre, appuyé contre le mur, et avait l'air assez mal en point. En me rapprochant lorsque je m'agenouillai devant lui, je vis des larmes couler sur ses joues. Ça me faisait vraiment mal au cœur de le voir comme ça. Peu importe qu'il m'en ait fait voir de toutes les couleurs par le passé, personne ne méritait de souffrir comme il avait l'air de souffrir. Il se laissa faire lorsque je me mis à essuyer sa bouche avec le premier chiffon, puis son visage avec le deuxième, sûrement trop faible pour protester.

Heureusement pour moi, tirer la chasse fut assez pour nettoyer les toilettes.

« Allez viens, tu vas quand même pas rester ici. »

Je le fis se lever et l'aidai à revenir au salon, puis le fis s'allonger sur le canapé. Je pensais que tout ce dont il avait besoin, c'était de se reposer. Je fis un aller-retour dans la cuisine pour mettre un peu d'eau près de lui. Puis j'éloignai un peu la table basse du canapé et m'assis par terre sur un coussin que j'avais pris de ma chambre et remis à ma correction de copies sous la lumière vacillante des bougies.

Après tout, c'était pour ça que j'étais sortie en premier lieu, et je préférais pourvoir le surveiller encore un peu, au cas où.  
   

   
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Sam 3 Juin - 11:02
Thérapie aux chandelles
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Mon regard était à la fois vide et remplis. De douleur et souffrance. Pourtant, le genre de crise que je faisais à ce moment là, ce sont les plus faibles. Car certaines de mes crises peuvent être bien plus douloureuse. Et horrible. Ces crises m'effrayent.

Ni force, ni envie de protester ou résister lorsqu'elle passa un chiffon humide sur le visage. Au contraire. Cela me faisait du bien. Alors je la laissais faire. Sans rien dire. En regardant le vide.

Liesel m'aida à se relever. Elle ne voulait pas que je reste dans ces toilettes en étant si mal. Pourtant, je l'ai fais de nombreuse fois chez moi. Toujours lorsque j'étais en pleine crise. Et quelques fois trop alcoolisé.
Pour allez jusqu'à son salon, je marcha avec l'aide de Liesel. Si je n'étais pas aussi mal, j'aurais tout fait pour ne pas m'appuyer sur elle. Mais là, j'avais besoin de cette aide. Je perdais mon équilibre. Marchais très mal. Il ne fallait pas être con pour comprendre dans quel état pitoyable j'étais.

Mon corps se laissa tomber sur son canapé. Il était encore un peu humide à un endroit, à cause du fait que je m'étais assis dessus trempé. Mais je ne prêta pas attention.
Je me mis sur le côté et plia mes jambes, pour les ramener vers mon torse. J'avais l'air assez faible dans cette position. Mais encore une fois, je n'y prêta pas attention. En fait, je ne donna aucune importance à rien dans ces moments là. Je ne remarqua même pas ce que faisait Liesel. Je voyais juste qu'elle s'était assis par terre, dos à moi. Tant mieux. Elle ne pouvait pas voir encore plus mon état lamentable.

Mes yeux se fermèrent. Mais je ne me reposa pas pour autant. J'avais comme des flash. Des souvenirs. Qui défilait devant mes yeux fermés. Mais je ne les aimais pas, ces souvenirs. Ils me hantaient presque. Je me revoyais, enfant, pleurer devant mon gâteau d'anniversaire, à cause de cette solitude qui planait autour de moi. Je me revoyais plus âgé, début de l'adolescence, regarder cette boite de médicament avec envie. D'en finir.

Sans m'en rendre compte, je m'étais mis à trembler. Je me repliais un peu plus sur moi même et pleurais de nouveau. C'est l'une des choses que je fais le plus lorsque je suis en pleine crise. Pleurer. Et encore pleurer. Je lâchais des faibles gémissements, de douleur. On pouvait presque les interpréter comme un appel à l'aide.

Pourquoi ces moments de ma vie revenait maintenant ? Pourquoi ? Alors que j'avais juste besoin de réconfort, d'être rassurer et de mieux comprendre mes crises. Et pas d'être encore plus mal. Pourquoi devais-je autant souffrir ?


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Sam 3 Juin - 12:24

Thérapie aux chandelles

   

   
J'avais du mal à me concentrer sur mes copies. Mes pensées me rattrapaient à chaque fois que j'essayais vainement de me focaliser sur les feuilles que j'avais devant moi. En même temps, je pense que n'importe quelle autre personne dans ma situation aurait eu du mal.

Je me posais plein de questions. Est-ce qu'il s'était toujours senti aussi mal ? Est-ce que ce genre de chose lui était déjà arrivé avant ? Si, oui, combien de fois ? Est-ce que quelqu'un était seulement au courant ? Est-ce qu'il avait quelqu'un pour l'aider ? Ses parents n'allaient-ils pas s'inquiéter en voyant que leur fils ne serait plus chez eux le lendemain ? Des explications de ma part devaient suffirent. Mais savait-ils ce que leur fils endurait ? Vu les noms sous lesquels ils étaient enregistrés, Minho ne devait pas vraiment les porter dans son cœur.

Mon petit dialogue interne fut interrompu par des bruits derrières moi. En me retournant, je vis que Minho s'était remis à pleurer. Il gémissait, et tremblait même. Mon premier réflexe fut d'aller vers lui et de lui caresser légèrement le bras. Puis j'essayais de le calmer en lui parlant doucement.

« Minho ! Minho, calme toi. Respire, tout va bien. Peut être que tu aurais préféré qu'il y ait quelqu'un d'autre à ma place, mais je suis là. Tu n'es plus tout seul. »

Oui, c'était ça son principal problème. Je l'avais compris en fouillant son téléphone, et je lui avais même dit en face à l'infirmerie. Son problème, c'était qu'au fond, il se sentait terriblement seul. Certes, il avait des amis, je le voyais bien quand je le croisais à l'école. Mais parfois, ce n'était pas suffisant. Il allait sûrement lui falloir du temps pour aller mieux. Je ne savais pas depuis combien de temps il était en froid avec ses parents, mais je pensais qu'ils étaient au cœur du problème, si eux même n'étaient pas ce cœur.

Je ne savais pas si ce que j'étais sur le point de faire allait lui plaire, mais je pouvais au moins essayer. Je n'avais rien à perdre de toute façon, il me détestait déjà. Je le soulevai doucement, m'assis près de lui, et le pris dans mes bras. Puis je me mis à le bercer doucement.

Je savais très bien qu'il y avait des chances pour qu'il me rejette, peut être même violemment. Mais qui ne tente rien n'a rien.  
   

   
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Sam 3 Juin - 15:33
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Rare sont les personnes qui connaissent l'existence de ma maladie. Déjà, ma psychothérapeute est au courant de quasiment tout. Mais je ne l'aime pas. Je ne supporte pas les séances que j'ai avec elle. Je suis censé lui dire tout ce que je ressens et vit. Mais je ne le fais pas. Mes parents ne savent pas du tout que j'ai cette maladie. Sinon, oh mon dieu, leur image serait tellement souillée si les gens apprenent que le fils Choi a une maladie plutôt importante. Alors j'ai toujours été chez mon médecin, à la pharmacie et chez ma psy dans le plus grand des secrets. Leurs absences m'aident à cacher ça. Ensuite, seuls Daeho, Chin et Haneul savent juste que je suis nymphomane. Mais ils ne savent pas que je suis un traitement. Et que j'ai ces crises. Le seul qui connait tout de ma maladie, tout de mes crises et de mon mal être, c'est Eunji. Je le connais depuis enfant. Alors il a pu voir mon... évolution. Je déteste tout ce qui me relie à mon passé. Pourtant lui, je ne le déteste pas. Je ne voudrais jamais qu'Eunji s'éloigne de moi.

Une voix parvint à mes oreilles. Une voix calme et douce. Une voix, qui m'apaisa un peu. Qui me permis de me soulager légèrement. Le temps de quelques secondes. Même si je ne rouvrais pas mes yeux, je fis ce qu'elle me dit. Respirer calmement. Inspire. Expire.

Mais ses derniers mots me fit comme un électrochoc.

Tu n'es plus tout seul

Je n'étais.. plus tout seul ? Enfin ? Mais.. comment ?
Je rouvris subitement mes yeux. Je ne montrais pas mon expression choqué et étonné sur mon visage. Enfin, je crois. Ses mots résonnèrent dans ma tête. Je quittais enfin cette lourde solitude ?

La chose la plus étrange de cette soirée se passa. Elle me pris dans ses bras. Cela me choqua encore plus que ces mots. Elle me berça. Me câlina. Me réconforta. J'étais complétement perturbé par ça. Comment cette femme qui me déteste, sentiment réciproque, peut-elle me faire ça ? Je ne comprenais pas.

Mais ce que je comprenais encore moins, c'était que je la laissais faire. Car au fond de moi, j'avais besoin de ça. Besoin de cette pseudo tendresse. D'être réconforter. Peut être que Liesel était cette personne. Celle qui m'aiderait, à comprendre et à aller mieux. Cette personne plus mature que moi. Plus idéale que ma psy. Peut être que ma haine envers elle se transforma en une sorte de respect pour m'avoir aider ce soir là ?

Mes doigts serrèrent doucement le haut qu'elle m'avait prêté. Je ne voulais pas quitter son étreinte. Mais je baissais un peu ma tête. Je pris une inspiration, avant de prendre la parole après un long moment de mutisme. Peut être que si Liesel me pose des questions, me parle, me rassure, peut être que je parlerais plus lors de cette soirée. Voir que je me confierais.

"Liesel.. Je n'en peux plus d'être comme ça..."

Je voulais aller mieux. Je voulais tourner la page sur mon passé. Je voulais tout oublier. Mais je restais bloqué sur cette période de ma vie. Sans connaître la raison. Je montrais à tout le monde que j'ai une belle vie, que je suis heureux et en bonne santé. Mais c'est faux. C'est juste un masque pour cacher mon mal-être. Je sais que j'ai des amis. Je le sais très bien. Mais, nos amitiés ne m'aident pas beaucoup. Car certains de mes amis sont, eux aussi, un peu maladroit dans les relations humaines. Je le sais que parfois je les dérange, les énerve. Mais j'ai du mal à parfaitement bien agir envers eux. Je ne sais pas comment faire.

Au fond de moi, je pense qu'il existe bel et bien quelque chose qui m'aidera à être enfin soulagé. C'est l'amour. Mais, cela fait tellement d'année que je le recherche. L'amour parentale. Ou le véritable amour. Mais je ne le trouve pas. Je le cherche pourtant. Je sais que mes amis m'aiment, mais c'est si différent d'un véritable amour. Un ami est si différent d'un petit ami, même s'il y a juste un mot en plus. Un seul mot, qui change tout.


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Day Liesel
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Dim 4 Juin - 18:37

Thérapie aux chandelles

   

   
À mon grand étonnement, il ne protesta même pas. J'avais donc bien fait de prendre ce risque. Et cela me confortait dans l'idée que j'avais plutôt bien cerné de quoi Minho avait besoin. C'était assez agréable de me dire qu'au final, je n'avais pas subi son sale caractère pour rien. Que mon pauvre pull n'avait pas souffert pour rien. Que je n'avais pas vécu avec des araignées pour rien. Forte de mon expérience, j'avais appris à mes dépends à me protéger quand je me rapprochais de mes élèves et que je commençais à me mêler de leur vie privée. Ou du moins, je l'espérais. En tout cas, j'étais sûre d'une chose : j'étais prête à aider Minho à aller mieux, et il était de toute façon trop tard pour rebrousser chemin. Au fond de moi, j'avais quand même un peu peur que le passé se répète. La vie ici me plaisait bien, et je comptais bien rester quelques années avant de déménager de nouveau.

Mon regard se posa sur Minho. Si j'avais su qu'un jour je l'aurais vu si petit, si fragile... Je me doutais bien qu'après cette nuit, il allait remettre son masque de connard du café et qu'il allait sûrement encore jouer avec mes nerfs, mais le voir sans ce masque lui donnait comme un côté attachant. Je resserrai légèrement mon étreinte. Il me laissa le bercer comme un enfant pendant encore un moment. Puis il prit la parole.

« Liesel.. Je n'en peux plus d'être comme ça... »

Tiens ? Est-ce que c'était un début de confession ? Certes, il m'avait laissé m'approcher de lui, mais c'était seulement physique. Après ce que je lui avais fait, jamais je n'aurais pensé qu'il puisse un jour vouloir se rendre plus vulnérable qu'il ne l'étais déjà en se livrant à moi. Je caressais doucement ses cheveux alors que je cherchais les bons mots pour lui répondre. Je préférais être prudente. Après tout, il risquait peut être de se fermer si je faisais un faux pas.

« D'être comment ? »

Oui, c'était bête et simple comme réponse. Mais c'était la plus ouverte que je pouvais trouver. « Qu'est-ce qui se passe ? » était bien trop ouverte, et puis ce n'était pas comme si je n'était pas déjà au courant de ses problèmes, même si je n'en connaissais pas tous les détails. Détails qu'il allait peut être me révéler ce soir là. La flamme d'une des bougies attira mon attention. Je la regardais en attendant la réponse de Minho. 
   

   
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Lun 5 Juin - 10:49
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Liesel me berça doucement, me caressa les cheveux. C'était si inhabituel pour moi. Aucune personnes plus âgés que moi avaient agi comme ça envers moi.
Mais j'en avais besoin, de cette tendresse.

D'être comment ? D'être un égoïste, un nymphomane, un fumeur, un alcoolique, un patient, un malade, un héritier, un jeune con, un connard. D'être moi. Je n'en pouvais plus d'être tellement de chose. Mais les mots ne venaient pas. Je prie un certain temps, avant de répondre.

"D'être... comme ça, d'être malade, d'avoir mal.."

Même si je me vante d'avoir beaucoup d'homme qui passe par mon lit, d'être un dieu du sexe, au fond, avoir autant besoin de sexe me dérange. Certes, j'aime avoir ce genre de rapport, mais, faire des crises parce que je n'ai pas couché avec quelqu'un depuis trois jours, ou quatre, juste parce que je suis en manque, cela m'énerve, m'agace, me fait souffrir. Je n'en peux plus. Mais je ne le montre à personne. Je continue à me vanter, à baiser quasiment tous les jours, à faire croire à mon entourage que je vais bien.

Cela fait un moment que je me pose une question. Le jour où je serais en couple, comment je pourrais faire ? Parce que si mon petit ami doit coucher avec moi presque tous les jours, il ne tiendra pas. Si j'ai autant de plan cul, c'est pour cette raison, je leur laisse du repos. Sinon, ils ne pourraient plus vraiment bosser ou faire leurs autres occupations. Alors, si j'ai un mec, ça va être compliqué pour le sexe, non ?

Les flammes des bougies dansaient alors que nous les regardions. Je n'allume jamais de bougies. Pourtant, à ce moment là, je m'étais dit que je devrais le faire plus souvent. Car cette ambiance m'apaisait. Certes, elle était beaucoup plus intime et... spéciale. Mais j'aimais bien.

Un silence régnait dans la pièce. Mais un silence agréable. Je ne savais pas pourquoi Liesel ne disait rien. Peut être réfléchissait-elle à ses mots ? A sa manière d'agir ? Possible.
Quand à moi, je réfléchissais. A beaucoup de chose. Beaucoup trop. Je n'arrivais pas à mettre de l'ordre dans ma tête. Mais au final, une autre réponse à sa question se répéta dans mes pensées. Alors je repris la parole, cassant ce silence apaisant.

"D'être le fils de mes parents."

Ces mots voulaient tout dire. Tout. Pour moi, tout ce qui m'ait arrivé est de leurs fautes. Si j'ai commencé à fumer, à boire, à sortir souvent. Si j'ai développé cette maladie, si j'ai été en dépression plus jeune, c'est de leurs fautes. Je leurs en veux tellement. Je les déteste. Ma haine envers eux est encore plus grande que celle envers Day Liesel.
Tous mes malheurs et souffrances ont été causé par mes parents.


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Mar 6 Juin - 20:48

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Après quelques minutes, il répondit enfin.

« D'être... comme ça, d'être malade, d'avoir mal.. »

À chaque mot il me paraissait plus fragile. Ce Minho inatteignable que j'avais connu était plus vulnérable que jamais dans mes bras. J'avais l'impression que si j'avais le malheur de faire un mouvement un peu trop brusque, il allait se briser entre mes mains.

Je me demandais depuis combien de temps il était malade. Depuis combien de temps il devait se dégoûter lui-même. Est-ce que quelqu'un lui avait déjà dit qu'au fond, ce n'était pas grave ? Qu'il n'y était pour rien ? Je voulais lui dire tout ça. Je voulais lui dire qu'il ne devait pas se sentir coupable pour sa maladie. Qu'il n'était pas seul. Que sa maladie n'était pas dégoûtante, comme certains pourraient le penser. Que ça ne faisait pas de lui une mauvaise personne. Qu'il n'avait pas à avoir honte. Qu'au contraire, il devait être fier d'avoir réussi à tenir aussi longtemps quasiment, voire totalement seul. Qu'il avait réussi à tromper tout le monde avec son masque de connard. Mais qu'il ne pouvait pas continuer comme ça, et qu'il le savait. Qu'l avait besoin de quelqu'un pour l'aider.

Toutes ces pensées se bousculaient dans ma tête et je n'arrivais pas à mettre des mots justes dessus. Même si j'arrivais à comprendre les gens autour de moi, au fond j'avais toujours été plus ou moins seule, et je m'étais rarement trouvée dans des situations aussi intimes, personnelles et délicates que dans celle dans laquelle j'étais cette nuit là. Je voulais absolument trouver les bons mots pour Minho, et j'avais besoin d'un peu de temps pour ça. Un peu trop de temps peut être, puisqu'il ajouta :

« D'être le fils de mes parents. »

Bingo. Ses parents étaient bien un point sensible. Je me demandais ce que Minho leur reprochait exactement. Je savais juste qu'il les détestait tous les deux, et que par conséquents, il restait distant par rapport à eux. Je décidai de ne pas essayer de deviner et de laisser Minho m'expliquer.

« Ils t'ont fait du mal ? »

Mes propres parents me revinrent à l'esprit. Je me demandais comment j'aurais fini s'ils n'avaient pas été les bons parents qu'ils avaient toujours été pour moi jusqu'alors. Est-ce que moi aussi j'aurais fini par étouffer derrière un masque ? Certes, j'en portais un aussi, mais c'était pour me protéger des éventuelles blessures, par pour en couvrir une qui avait urgemment besoin qu'on la soigne.
 
   

   
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Mer 7 Juin - 20:00
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Ils t'ont fait du mal ?
Je riais intérieurement. Cette question était si étrange mais en même temps si significative. Parce que oui, ils m'ont énormément blessé. Mais, plutôt involontairement. Enfin, je crois.

Toute mon enfance. Et mon adolescence... En fait, toute ma vie, ils ont été absent. Ils dorment à peine dans la villa. Soit parce qu'ils bossent tard dans leurs entreprises, soit ils sont en déplacement je ne sais où. Parfois, je me demande même s'ils n'allaient pas dans des hôtels, rejoindre des potentielles amants. Car je n'ai jamais eu l'impression qu'ils s'aiment. Je pense qu'ils se sont mariés juste pour l'argent, ça leur faisait une bonne situation à tous les deux. Ils pensaient au fric. Pas à leur vie de couple et familiale.

Mais j'ai aussi une autre impression, celle qu'ils ont très peu, voir aucun rapport sexuel. Je n'ai jamais entendu gémir ou des grincements de lit, les quelques fois où ils ont dormis dans leur lit. Certes, notre maison est très, trop, grande. Mais leur chambre étaient plutôt proche de la mienne. Ils ont juste baisé ensemble pour m'avoir, un héritier ? Ou alors, je n'étais peut être qu'un accident ?

Depuis qu'elle me berçait, je m'étais un peu calmé. J'essuyais alors mes dernières larmes. Mais je me sentais toujours aussi mal. Je sentais que cette crise allait durer un moment.

"Oui... Physiquement et surtout mentalement.."

Car oui, mon père m'a déjà frappé. Car ce connard est aussi homophobe que ma mère. C'est très épanouissant et génial d'avoir des parents homophobes qui tiennent à leur putain d'image de merde.
Bon, ma mère, elle me le fait surtout comprendre avec des mots assez strict et froid. Mais elle préfère quand même éviter de parler de ça, elle ignore. Alors que mon père, ça le dérange énormément. Lorsqu'il avait appris mon homosexualité, il s'était énervé et m'avait plusieurs fois frappé. J'essayais de me défendre. Mais j'étais jeune à cet époque, j'étais plus faible que lui. Alors dès que j'avais pu, je m'étais réfugié chez Eunji. Je sais très bien que ça dégoute mon père que je ne suis pas attiré par les seins et vagins. Pour lui, son héritier doit se marier avec une belle femme, de préférence riche, et avoir un gosse, un nouvel héritier. Et moi, j'ai choisi le contraire. Ne pas me marier, aimer un homme et ne jamais être père. Je ne veux jamais lui ressembler, être comme lui. Jamais.


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Lun 3 Juil - 7:41

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Mon premier réflexe fut de resserrer un peu mon étreinte en entendant sa réponse. J'avais espéré que ses problèmes avec ses parents n'étaient pas trop graves, mais il venait malheureusement de m'annoncer le contraire. Physiquement et mentalement. Je ne voulais même pas imaginer ce qu'ils avaient pu faire. Je me demandais depuis combien de temps ils le faisaient souffrir. Se faire maltraiter par ses parents était déjà très destructeur en soi, mais plus tôt ça commençait, plus les dégâts étaient importants. Je me demandais dans quoi je m'embarquais avec Minho. Parce que là, ça devenait sérieux. Je ne pouvait pas rester sans rien faire après l'avoir hébergé chez moi alors qu'il était en pleine crise et qu'il m'ait avoué que ses parents étaient apparemment très loin d'être les meilleurs du monde. Je voulais lui poser plein de question. Je voulais comprendre. Quand est-ce que que ça avait commencé ? Qu'est-ce qu'ils avaient fait ? Pourquoi ils l'avaient fait ? Est-ce qu'il avait un quelconque refuge ?

Ce n'était pas de la curiosité malsaine, loin de moi l'envie de m'incruster dans la vie des gens, surtout de ceux avec des problèmes comme ceux de Minho. Je préférais ma petite vie tranquille. Mais ce pauvre garçon avait besoin d'aide, et je ne voulais pas agir sans avoir plus de détails sur la situation. Si je ne faisais rien, si je le laissais livré à lui même après avoir vu à quel point il souffrait, jamais je ne pourrais me regarder dans la glace ou dormir tranquille.

Il n'allait certainement pas me laisser encore me mêler de ses affaires, et je le comprenais parfaitement. Mais de toute façon, je ne comptais pas me prendre pour plus que ce que j'étais et me mettre à faire la police dans sa vie et celle de ses parents. Je savais que ce n'étais pas mon rôle, et que je n'avais pas à le faire si Minho ne le voulait pas. Je voulais juste faire quelque chose à mon échelle. Je ne savais pas encore quoi, j'attendais d'en savoir un peu plus. Je ne pouvais pas me lancer dans cette histoire tête baissée sans aucune réflexion au préalable. Dans des situations comme celle là, il fallait garder la tête froide et bien réfléchir avant d'agir.

D'où les question que je voulais lui poser. Mais je ne pouvais évidemment pas les lui poser comme ça. Elles étaient bien trop directes et intrusives. Je ne voulais pas prendre le risque de le voir se fermer à cause d'une parole de travers. J'optai donc pour une question très bateau, certes, mais adaptée selon moi.

« Tu veux en parler ? »

Il avait le choix de me parler de ce qu'il voulait, de me donner les détails qu'il voulait, ou de ne rien dire du tout. S'il avait envie ou besoin de vider son sac, c'était le moment. Enfin, s'il était prêt à le faire devant moi, Day Liesel, sa connasse de prof qu'il détestait.
   

   
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Jeu 6 Juil - 11:13
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C'était quand même une étrange situation. Un étrange moment. D'être là, dans les bras d'une femme que je ne supporte pas. Mais une femme qui me calme et me réconforte. Cette pièce remplie de bougies, qui donne cet atmosphère plutôt particulière, tout était étrange lors de cette soirée. Je l'étais énormément. Je ne comprenais même pas comment j'en étais arrivé là. Mais mon état ne me permettait pas de réfléchir à tout ça.

En parler ? Sur le moment, je n'en savais pas trop. Me confier, à quelqu'un d'autre que Eunji, pourrait peut être me soulager. M'aider. Et puis, Liesel est une adulte, beaucoup plus mature que moi. Enfin, je crois. Elle a surement une autre point de vue et pourra me rassurer autrement que Eunji. Même si j'aurais préféré que ce soit lui qui me prenne dans ses bras. Mais, d'un autre côté, Liesel est une femme que je ne porte pas dans mon cœur. Je dois bien l'avouer qu'à l'école, je fais de mon mieux pour bien la faire chier. Je ne l'aime vraiment pas. Mais pourtant, je suis bel et bien dans ses bras. Je lui ai déjà dit plus de chose qu'à mes amis comme Chin et Daeho. Je leur ai déjà dit que mes parents sont homophobes mais jamais de leurs paroles et gestes contre mon homosexualité. Et puis, Liesel sait déjà beaucoup de chose sur moi. Qu'elle n'aurait jamais dû savoir. Et le moment est peut être idéale pour en parler.

De toute façon, je suis quasiment sûr que le lendemain, je serais d'abord confus à mon réveil, puis je me souviendrais de ce qu'il s'est passé et je râlerais surement, avant de remettre mon masque de connard en face de cette prof. Je pense que c'est le mieux. Que personne ne sache ce qu'il s'est passé ce soir-là.

"Oui.."

J'étais déjà si pitoyable devant elle. Si minable. Alors autant lui parler. Autant chercher à me calmer de cette crise. De ces crises que je déteste tant. Qui m'effraie.

Mon esprit était encore confus. Je voulais lui parler, mais je ne savais pas exactement quoi lui dire. J'espérais qu'elle me poserait des questions. J'étais prêt à y répondre de toute façon.


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Sam 8 Juil - 14:39

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Bon, un simple oui n'allait pas m'aider... J'étais obligée de rebondir sur une question. J'espérais qu'il n'allait pas trouver que j'étais trop directe. Est-ce que je lui posais toutes mes questions à la fois ou une par une ? Toutes les poser en même temps allait peut-être être un peu trop pour lui. Mais j'avais peur qu'on commence à s'éloigner du sujet si je les posais une par une.

Mais le problème ne tournait pas autour de moi. Pour le moment, c'était Minho le plus important. Il devait avoir le droit de parler de ce qu'il voulait s'il en avait besoin, ou même juste envie. J'optai donc pour la seconde des deux options qui s'offraient à moi. Je devais choisir quelle question je voulais le plus lui poser. Je voulais à la fois savoir depuis quand ses parents le faisaient souffrir, mais je voulais aussi savoir ce qu'ils lui faisaient. Peut-être que si je lui demandais simplement ce qu'il avait subi, il me dirait aussi quand il l'avait subi ? Je tentai le coup.

« Désolée si ma question est trop directe, tu n'es pas obligé d'y répondre si tu n'en as pas envie, mais qu'est-ce que tes parents t'ont fait ? »

Je m'imaginais être à sa place. Ça devait être tellement dur de devoir se rappeler tous ces souvenirs douloureux. De devoir trouver les mots justes à mettre dessus. Et surtout de devoir les dire. De s'entendre les dire. De savoir que d'autres aussi les entendent. Mais je pensais aussi que ça pouvait aussi lui faire du bien. Ce n'était certainement pas l'analogie la plus élégante que je pouvais trouver, mais c'était un peu comme vomir. C'était extrêmement pénible quand ça se passait, mais au final ça faisait du bien de se vider.

Ces pensées me firent grimacer légèrement. J'espère que Minho ne l'avait pas vu. Je ne voulais pas qu'il prenne ça personnellement, et je n'avais pas très envie de lui expliquer que mon esprit n'était pas toujours aussi classe que mon apparence physique. De toute façon, il était sûrement trop mal en point pour faire attention à moi. 
   

   
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Dim 9 Juil - 15:19
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Mes yeux ne quittaient pas la flamme de cette bougie, qui bougeait doucement, presque au même rythme que les autres flammes. Pourquoi cette flamme me captive autant ? Tout était si étrange pour moi. L'ambiance. Ma crise. Liesel. Moi. J'étais perdu, perturbé, mal. Si mal.

En fait, je pouvais comparer mon cœur à une bougie. Une bougie, pour qu'elle brille, il lui faut cette flamme. Cette flamme qui l'a rend si jolie, intéressante. Les gens regarde cette bougie différemment lorsqu'elle a cette flamme, que lorsqu'elle ne l'a pas. Dans ces moments, cette bougie est si froide. Si terne. Et je suis pareil. Mon cœur est si vide, si terne et n'attend que cette flamme qui m'illuminera. Celle qui pourrait me rendre joyeux, sans avoir besoin de ce masque. Celle qui brulera les souvenirs douloureux.

Après avoir prononcer mon simple "oui", un silence prit place, encore, dans la pièce. Silence qui ne me dérangeait pas. Je l'appréciais, étrangement. Je pense que si Liesel ne parlait pas, c'était qu'elle devait surement réfléchir à quoi me répondre. C'était une bonne raison pour expliquer son silence. En même temps, vu la situation, elle devait bien choisir ces mots. Elle aussi.

Mais, vu que personne ne parlait, je me perdis dans mes pensées. Mes sombres pensées, contrairement à ses bougies si illuminés.
Des mots. Des phrases se répétaient dans ma tête, sans cesse.
Tu es si minable. Si pitoyable au point que tu pleures dans les bras d'une prof. Lamentable.
Ces mots qui pour moi sont si douloureux. Ceux qui me rappelle cette époque. Alors pourquoi je continuais à me les dire, alors que je savais qu'ils me font autant souffrir ? Je ne sais pas vraiment. Peut être à cause de ma crise. C'est vrai que lorsque je suis en plein dans une crise, j'ai tendance à me blesser moi même. Que ce soit physiquement ou mentalement.

Bien sûr, je n'avais pas dit à Liesel ce que je me disais, ce que je pensais à ce moment là. C'était encore plus dur pour moi de dire à quel point je me sentais minable que de me confier. Alors que parler de mon passé est déjà douloureux.

Enfin. Elle finit par briser ce silence. Ce qui, enfin, m'aida à ne plus penser ça de moi. Elle finit par poser une question. Qui m'aidera pour savoir par où je devais commencer. Pour m'aider à savoir comment me confier, quoi lui dire.
Mais à ses mots, je me crispa légèrement. Elle avait dû le ressentir. C'était compliqué pour moi de répondre à cette question, lui dire ce qu'ils m'ont fait. Il fallait les bons mots. Ceux qui font mal. Je devais me rappeler ces moments. Les pires souvenirs. Savoir les prononcer. Sans pleurer. Mais surtout, je devais accepter mon passé et me confier.

Cela avait été difficile pour moi. Pour dire exactement ce qu'ils m'ont fait, sans trop en dire, sans trop parler. Et puis, laisser sortir ses mots de ma bouche est toujours compliqué. Mais j'avais respirer un bon coup, avant de me lancer.

"Ils... Ils ont toujours consacré toute leur vie à leurs entreprises, et jamais une seconde à moi... Enfin si, quand ils m'accordaient de l'attention, c'était soit pour me rappeler que je devrais reprendre leurs entreprises... soit pour me dire que je devrais aimer les femmes et pas baiser tout le temps..." Je laissais quelques secondes de silence avant de reprendre. "Ils sont homophobes... et quand ils l'avaient appris, mon père m'avait...." J’eus du mal à prononcer ce mot. "Frapper." Encore une autre pause. "Depuis que je suis né, ils m'ont accordés si peu d'attention...Je sais très bien que pour eux, je suis leur héritier et par leur enfant. Pour moi, ils... ils ne m'ont jamais aimés." Ses mots étaient si dur moi. Ce mot. Aimer. "Ils veulent que je reprenne leurs entreprises, et pas devenir styliste. Mon père m'a dit une fois que c'était un métier de pd, qu'au final ça me correspondait bien. Le peu de fois qu'il me voit et me parle, il m'insulte ou me parler de mon rôle de futur PDG." Je soupirais un peu et ne me rendais pas compte que des larmes coulaient, de nouveau, sur mes joues. "Ils ont été absent quasiment toute mon enfance, toute ma vie..."

Voilà. J'avais pu expliquer, pu répondre à sa question. Enfin je crois. J'avais peut être oublier des détails, important ou non. Mais elle savait le principal maintenant. Ce qui me fait sans doute le plus souffrir, avec ma maladie.

C'était après avoir fini de parler, que je pris conscience de mes larmes et tremblements. Et que je serrais son haut entre mes doigts. Me confier avait été dur. Mais je devais bien l'avouer. Je me sentais un peu plus léger.

Cependant, je m'étais déjà confier. A Eunji. Enfin, un tout petit peu à Daeho et Chin aussi. Mais c'est Eunji qui sait vraiment tout de moi, celui à qui je me confie en premier. Bien avant cette prof. Pourtant, je l'avais fait. Je m'étais bel et bien confier à elle. Day Liesel. Et je me sentais différemment que lorsque c'est Eunji qui m'écoute. C'était si différent. Si étrange. Je ne savais pas trop expliquer ce que je ressentais après avoir parler, à Liesel. Je ne savais même pas comment elle avait pu réagir. Je n'osais pas relever ma tête pour croiser son regard. Comme si j'avais peur qu'elle me juge. Peur de sa réaction. Peur de ses potentielles futures paroles. Peur qu'au final, elle ne m'aide pas. Peur que ses bougies s'éteignent pour au final, me retrouver seul, dans la pénombre.

En fait, tellement de chose m'effraye. Je suis effrayé.


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Mar 11 Juil - 12:10

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Je l'avais écouté se confier à moi. Je l'avais senti se crisper et s'accrocher à moi alors qu'il parlait de la violence qu'il avait dû subir. J'avais entendu sa voix se casser légèrement et vu ses larmes couler. Et ça me fendait le cœur.

Je n'ai pas répondu tout de suite. De toute façon, je n'avais pas les mots pour. Je le serrai plus fort dans mes bras et j'essuyai doucement ses larmes. Il y a des moments où ça ne sert à rien de parler. Où le langage du corps devient plus fort que celui des mots. Et ce moment était un de ceux là. Minho n'avait pas besoin de beaux discours. Du moins, pas l'immédiat. Pour moi, à cet instant là, il avait juste besoin de se sentir réconforté. D'avoir un peu de l'amour qui lui a tant manqué durant son enfance.

J'en voulais un peu à ses parents. Des gens comme ça ne devraient même pas avoir le droit d'élever des enfants. Je me demandais étaient conscients du mal qu'ils pouvaient faire à leur enfant. Je me demandais comment ils réagiraient s'ils voyaient Minho dans cet état. Est-ce qu'ils le réconforteraient ? Est-ce qu'ils le prendraient dans leurs bras, comme je l'avais fait, pour sécher ses larmes ? Au fond, j'espérais que oui. Je me disais qu'au fond, ils devaient aimer leur fils. Je ne pouvais pas me résoudre à penser le contraire. Peut-être qu'ils ne se rendaient vraiment pas compte de ce qu'ils faisaient. Ça n'excusait en rien leur comportement. Ils portaient et porteraient toujours la responsabilité de ce qu'ils avaient fait à Minho.

Mais Minho, comme tous les enfants de ce monde, méritait d'avoir cet amour et ce soutient de la part de ses parents. Et même avec la meilleure volonté du monde, je doutais que quiconque puisse vraiment les remplacer.

« Tu sais Minho, même si je ne peux pas totalement comprendre ce que tu ressens, je sais que c'est dur.  Et ça prendra beaucoup de temps pour que tu puisses te remettre de ce qu'ils t'ont fait. Mais ce que je peux te dire, c'est que tu n'es pas seul. Tu n'es pas le seul dans cette situation. Et tu même si c'est difficile, tu peux vivre avec et aller de l'avant. Parce qu'encore une fois, tu n'es pas seul. Tu as tes amis. Et même si je pense que dès que tu sortira de chez moi, ce sera comme si cette soirée ne s'était jamais passé, dans le pire des cas ma porte t'es ouverte. »

J'avais fini par prendre la parole, parce que je ne pouvais pas non plus rester sans rien dire. Il avait aussi besoin d'être guidé. Je ne savais pas si c'était ce qu'il voulait entendre, mais j'espérais que c'était ce dont il avait besoin. 
   

   
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Jeu 13 Juil - 15:44
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Si on m'avait dit un jour, que Liesel aurait trouvé les mots justes et les bons gestes avec moi, je n'aurais pas cru cette personne. Pourtant, c'était ce qui était en train de se passer.
Elle savait comme s'y faire avec moi. Étrangement.

Je ne repoussas pas ses mains. Lorsqu'elle essuya mes larmes. Et je restais bien dans ses bras. Ses bras si rassurant. Ce soir là, j'avais l'impression de me sentir plus en sécurité, avec sa présence. Et ça me faisait du bien. Beaucoup de bien.
Elle ne m'avait pas repoussé suite à mes paroles. A mes aveux. A ma confidence. Elle me rassurait encore plus. Et ça me soulageait de comprendre qu'elle n'allait pas me rejeter après que je me sois confier.

Bien sûr, si je n'avais pas été en pleine crise, je n'aurais jamais laissé Liesel s'approchait de moi de cette manière. Et encore moins me confier à elle. Peut être que je le regretterais le lendemain. Surement. Mais bon.

Après un silence, plutôt réconfortant, dans ses bras. Liesel prit la parole. Je me figea à ses mots. Je n'étais pas seul. C'était tellement... significatif ? Pour moi, ce simple mot, seul, voulait tout dire. Car je n'arrête pas d'essayer de fuir cette solitude. Il y a si peu de moment où je me retrouve vraiment seul. Je dors quasiment chaque soir avec Eunji. Ou parfois Chin, ou Bae, voir Daeho. Mais c'est principalement le lit de Eunji que je squatte. Et puis même la journée, je vais souvent fumer avec Jimin, je reste souvent avec le groupe "d'amis" de ma classe lors des cours. Et si je sors, c'est dans des boites, rempli de monde. Je ne cesse d'échapper à ce sentiment d'être seul. Sentiment que je hais. Qui me fais si peur.

Car oui, j'ai tellement peur de la solitude. J'ai peur qu'on m'abandonne, pour me retrouver comme quand j'étais gosse. J'ai tellement pleuré à cause de ça depuis que je suis né. A cause de cette solitude. Je suis complétement effrayé à l'idée de me retrouver dans cet état. C'est pour ça que j'ai peur de mes crises aussi. Car je suis souvent seul. Je cherche toujours à cacher ma maladie aux autres, alors pour moi, c'est presque horrible qu'un de mes amis me voit en pleine crise, même si j'ai besoin de lui. Enfin, la seule personne que, parfois, je viens chercher ou le préviens que je ne suis pas bien, c'est toujours Eunji. Lui, je m'en fous qu'il me voit dans cette état. Au contraire.

Les souvenirs qui m'effrayent le plus, par apport à cette solitude, c'est mes anniversaires. Chaque année, jusqu'à plus au moins mon adolescence où j'ai commencé à fuir cette villa rempli de vide, lorsque je me réveillais, je voyais des tonnes de cadeaux les plus cher les un que les autres. Mais pas mes parents. Je passais ma journée seul, à par si j'avais cours. Je n'avais jamais appréciais les enfants de ma classe, je faisais semblant. Eux aussi étaient des gosses de riches, mais ils recevaient de l'amour, eux.
Mais ce qui me faisait le plus de mal les 13 octobre, c'était que les domestiques m'apportaient mon dîner, puis mon gâteau d'anniversaire avant de partir. Et je restais là, devant ce stupide gâteau, à pleurer. Et chaque année, en soufflant ces bougies de merde, je fais le même vœu. Celui que mes parents, même si je les déteste, soit là, à mon prochain anniversaire. Ce vœu ne s'est jamais réalisé. J'ai continué à pleurer chaque année. Depuis mon enfance. Depuis ma naissance. Ce n'est pas normal qu'un gosse chiale le jour de son anniversaire. J'aurais dû être heureux. Mais non. Je hais ce jour. Le jour où je suis né.
Mon anniversaire.

Je me rappelais ces souvenirs de mes anniversaires, toujours en regardant cette bougie. Depuis mon enfance, je déteste ce simple objet qui éclaire. Mais lors de cette soirée, je l'aimais beaucoup. Il me rassurait. Pour une fois.

Mais, toujours en regardant cette flamme, une question me vient à l'esprit.
Comment elle faisait pour trouver les bons mots ? Elle savait déjà comment j'allais, sans doute, réagir le lendemain. Mais elle savait surtout ce que je voulais entendre. Que je n'étais pas seul. Que je pouvais vivre avec et avancer.
Au fond de moi, j'en ai un peu conscience, mais il y avait quelque chose qui m'empêchait d'avancer, de vraiment tourner la page. Et si, il fallait juste que j'entende ses mots, pour oublier ? Juste des paroles ? Ou peut être que ses mots allaient un peu m'aider à commencer d'avancer, puis qu'autre chose déclencherais vraiment tout. Peut être lorsque qu'un homme tombera amoureux de moi et que, moi aussi, je l'aimerais ?

D'une voix plus basse, et cassé, je répétais ses mots. J'avais besoin de me les dire à voix haute et plus en boucle dans ma tête.

"Je ne suis pas seul.."


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